La généralisation du non-respect des lois dans la société comorienne est la cause de tous les maux. Certes, c’est une habitude chez les hommes politiques et l’un d’eux, actuellement ministre, l’a rappelé récemment dans un tweet qui a connu un certain succès.
Mais, quand ce sont les hommes de loi eux-mêmes qui violent avec allégresse les lois, en shikomori on dit que le mal a atteint l’os.
Nous avons déjà évoqué les magistrats qui libèrent des prisonniers hors cadre judiciaire, qui ne respectent pas la durée de la garde à vue, qui mettent en prison à la demande des hommes politiques, qui reçoivent des pots-de-vin…
Nous pouvons constater que le mal a atteint également le barreau de Moroni, dont le symbole reste le bâtonnier, Me Ibrahim Mzimba, homme arrogant et méprisant, y compris envers les avocats qu’il n’apprécie pas. Récemment, c’est par une vidéo dans le réseau Facebook qu’il a traité l’un d’eux de « merde ».
En avril 2017, il se fait élire bâtonnier en promettant à ses confrères de révolutionner l’institution et la rendre plus crédible. Presque trois ans après, le conseil de l’ordre, dont 4 membres ont démissionné, n’a plus aucune crédibilité à cause des agissements de Mzimba qui fait prêter serment à des amis sans tenir compte des procédures et bloque un avocat comorien confirmé tant qu’il ne se soumet pas à lui par des excuses publiques.
Il règne sur le barreau en véritable maître, fait la pluie et le beau temps et au gré de ses sentiments. Jusqu’à quand ?
Mahmoud Ibrahime