La journée mondiale de l’enfance créée en 1954 est célébrée chaque année le 20 novembre afin de promouvoir le respect et les droits des enfants. Cette date, décrétée journée internationale des droits de l’enfant, est également la date anniversaire de l’adoption de la convention internationale des droits de l’enfant par les Nations Unies.
Cette journée reste donc une occasion pour sensibiliser la population mondiale sur les droits des enfants, mais aussi une occasion pour passer des paroles aux actes.
Je saisis donc cette opportunité, en ma qualité de mère et de présidente de l’ONG Mwana Tsi Wa Mdzima Komor, pour plaider auprès de tous, pour une meilleure protection de nos enfants, une meilleure éducation, et une meilleure prise en charge de leurs besoins, dans le but de leur préparer un bon avenir qui ne peut que nous être bénéfique à tous.
Cette protection de tous nos enfants, nos espoirs, notre futur national devrait être notre cheval de bataille 365/365 jours.
À tous les échelons et surtout celui des détenteurs des leviers d’action pour un changement positif, chacun devrait œuvrer pour le bien-être de nos enfants et non de faire semblant. Nos enfants doivent être au cœur de nos préoccupations pour espérer voir une émergence économique. Que serait l’émergence économique sans la bonne santé, une éducation de qualité et un total respect des droits de nos enfants ?
Nos enfants, même en conflit avec la loi, restent nos enfants. Comme l’exige la Loi, ils ne doivent pas être jugés comme s’il s’agissait d’adultes. Sinon, nous nous exposons encore plus aux effets pervers de l’injustice. Ainsi, un enfant victime de viol ou de détournement de mineur ne devrait pas être jugé comme coupable d’avoir séduit l’adulte (aussi bien par la société que par la justice) qui de ce fait bénéficie injustement d’un statut de victime. Un mineur ayant été auteur du même délit qu’un adulte ne devrait pas se retrouver jugé et réprimé plus sévèrement que ne l’a été l’adulte.
Sinon, où est la logique, où est le bon sens, et où est la justice?
Nous devrions privilégier pour les enfants des mesures éducatives et non répressives avec la création d’institutions de prise en charge spécialisées et adaptées à leurs cas. Le but n’est pas de les condamner à vie pour une erreur commise pendant l’enfance, mais de les aider à comprendre qu’ils peuvent se remettre sur le droit chemin.
Encore faudrait-il que la société leur apprenne ce qu’est ce droit chemin en garantissant leurs droits les plus élémentaires. Encore faudrait-il que les autorités fassent aimer leur pays à ces enfants. Encore faudrait-il que la société fasse de la protection de ces êtres vulnérables une guerre à gagner contre le mal.
L’honneur d’un pays devrait entre autres résider sur sa capacité à protéger et éduquer ses enfants. Car que penser d’un pays qui cherche absolument à se développer sans éduquer ni protéger ceux qui sont censés pérenniser ce développement ?
Il nous faut donc nous battre main dans la main pour développer et parfaire l’éducation de nos enfants et les protéger pleinement.
Imposons-nous des objectifs de développement à atteindre ensemble pour le bien-être de tous et des indicateurs de performance à suivre pour améliorer notre société, tant sur le plan de l’économie, du social, que de la justice.
J’en appelle donc à nos autorités pour appuyer toutes les instances existantes, ONGs comme institutions étatiques, à œuvrer pour la protection de l’enfant, dans un pays prospère, juste et sécurisé. Pour un avenir meilleur et plein d’espoirs.
Najda Said Abdallah
Présidente de l’ONG Mwana Tsi Wa Mdzima Komor