Le rapport mondial sur la population en 2018 est publié. Certains aspects en ce qui concerne les Comores sont alarmants. 9% est le taux de fécondité chez les adolescents, les mariages précoces atteignent 12% et 38% de femmes mariées le font à 18 ans. Ce qui a un impact plus que négatif dans le développement du pays. Malgré sa présentation ce 26 octobre au Retaj, les données pays ne seront disponibles qu’au premier trimestre 2019.
Lacement du rapport mondial de la population 2018 au Retaj, en présence du représentant par intérim des nations unies, Marcel Ouattara, du Ministre de la justice, Mohamed Houssein Djamalilaili, assurant l’intérim du Ministre de la Santé et du commissaire au plan Foud Goulam.
C’est un rapport sur l’évolution de la population mondiale. Le taux de fécondité, le problématique de la baisse de fécondité, les inégalités sociales, la sexualité, les adolescents, le mariage précoce. Tout est revu dans ce rapport mondial. Par exemple, il est établi que d’ici 2050 l’Afrique subsaharienne contribuera à la population mondiale à hauteur de 1,3 milliard d’individus. Le taux de fécondité aux Comores est de 4,1 enfants par femme. Un taux qui est apparemment en baisse. 19 millions de grossesses pour les jeunes femmes de 11 à 18 ans en Afrique Subsaharienne, pendant que les Comores comptent 38% de jeunes femmes qui se marient à l’âge de 18 et 12% de 11 à 15 ans. Ce qui implique que malgré l’évolution de la population comorienne, les mariages précoces ont cours toujours sur le territoire.
Pour le Commissaire au plan Fouad Goulam, « le pays réaffirme son engagement visant à assurer une stabilité sociale et s’est engagé à élaborer la politique de l’égalité de sexe ».
C’est sur le thème « le pouvoir du choix », le choix ne pas vouloir trop d’enfants, le choix des femmes de contrôler la fécondité, le choix de se limiter, mais aussi, d’aider les jeunes à leur éducation sexuelle.
D’ailleurs, l’éducation sexuelle, les grossesses précoces et mariages, la violence faite aux femmes et aux enfants, l’autonomisation des femmes ont fait débat.
Cependant l’assistance était beaucoup plus intéressée de découvrir le contexte actuel du pays dans ces domaines ; particulièrement, les violences faites aux femmes, les grossesses et mariages précoces.
Cependant, il n’y a pas eu de réponse spécifique concernant les Comores. Les données ne sont pas disponibles dira-t-on. Il faudra attendre que les travaux avec la direction des statistiques au plan soient effectués.
Malgré la présence du ministre de la justice, ce dernier ne répondra à aucune des questions posées concernant le sujet brûlant des violences faites aux femmes et aux enfants, non plus sur la non application des textes sur l’égalité de sexe.
Le genre doit peut être attendre, ou s’imposer pour espérer avoir des réponses aux nombreuses questions sur les inégalités homme femme dans notre pays.
Pour rappel, le monde de la santé était présent, mais la plupart de l’assistance était composée de jeunes issus des associations et des femmes. Et surtout la cérémonie a été marquée par la lecture du Saint Coran par une jeune femme. Un moment solennel pour les femmes dans la salle aussi. Elles avaient la chair de poule et le sourire aux lèvres.
Par Hayatte Abdou