On oublie souvent que le grand-mariage est un mariage, avec ses joies et ses fêtes. A la Grande-Comore, la célébration d’un grand mariage dureau moins sept jours, une semaine de festivité des deux côtés des mariés. D’habitude cela commence du dimanche au dimanche suivant. Ramzy Saïd kamal
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Dans un mariage , il ya des festivités qui sont plus grandes que d’autres chez les hommes comme chez les femmes. Chacune de ces festivités a une importance particulière.
Chez les hommes
Du côté du marié, les festivités commencent par le djeleo, c’est un peu comme l’annonce de ce qui va suivre durant toute la semaine. La notabilité villageoise ainsi que quelques membres importants de la famille du marié se réunissent chez la famille de la fiancée pour distribuer d’abord de l’argent aux différentes communautés coutumières du village. Ensuite, annoncer devant publiquement, devant chaque membre de la famille, des amis qui a contribué financièrement et également la valeur, en chiffre, de chaque contribution. Au final, du riz et de l’argent sont distribués chez les voisins, les amis et la famille pour qu’ils soient servis aux convives le vendredi à la sortie de la mosquée. Ce qu’on appelle mayele ya djaliko. Cela se fait aussi chez la famille de l’homme.
Ensuite, le jeudi, c’est le jour du madjlis. Cette festivité est conçue comme une prière pour couvrir l’union par le mariage.C’est d’ailleurs, la seule activité que tout le monde peut participer, des personnalités politiques et religieuses y prennent part. Cette cérémonie est animée avec de la musique et des chansons religieuses. C’est dans le madjlis qu’on annonce la valeur en chiffre de la dote qui sera donnée à la femme.
Le vendredi soir est programmé spécialement pour le djaliko. Tout le monde danse avec à la main une canne, chante en fumant (ou en faisant semblant de fumer) des cigarettes. Normalement, un djaliko dure 2 heures de temps. Les chansons mettent en valeur le bwanaharusi (« l’homme de la soirée »). Quant à bwanaharusi, il offre de l’argent aux participants, mais aussi à la servante envoyée par la famille de sa future femme pour régulièrement l’essuyer le visage et lui donner de l’aire. Cela peut être la soeur de sa future épouse ou un membre très proche. Les frères du bwanaharusi ont aussi droit à ce même traitement.
Samedi, une longue soirée est consacrée au twarab. Cette activité exige une tenue spéciale : un costume. La soirée peut parfois durer jusqu’au petit matin.
Enfin le zifafa, vers sept heures du matin, la population villageoise, quelques membres de la famille et quelques amis viennent chercher le futur marié pour le conduire jusqu’à la demeure de sa femme dans une ambiance de chants et de musique. Il est habillé d’une veste de roi de couleur d’or, accompagner de sa soeur qui lui cache du soleil sous un parapluie et son neveu appelé pour l’occasion mnamohoro qui lui porte sa valise sur la tête.
Chez les femmes
Avant, il ne se passait pas une journée sans qu’il y ait de l’animation dans la maison de la mariée. Il y avait du wadaha, du Lelemama, le tari, le deba, etc.Mais, les festivités les plus importantes actuellement sont généralement le bora lamdzadzequi se fait le premier jour de la semaine, ensuite le twarab de l’après-midi, et enfin le ukumbi qui symbolise l’événement final du mariage.
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