Sa promotion au ministère de l’éducation a surpris plus d’un. L’inclusion des différentes parties prenantes du système éducatif entraîne l’adhésion des acteurs, pour le moment. Une démarche que Mahamoud Salim compte instaurer un dialogue permanent. Et Jeudi, il a reçu l’union des coopératives des Comores pour écouter leurs doléances et y apporter des réponses.
Quelques mois après sa nomination à l’éducation nationale, Mahamoud Salim multiplie encore les rencontres avec les différents acteurs du système éducatif. Jeudi 4 octobre, ce fut le tour de l’Union des coopératives estudiantines des Comores d’être reçue par le ministre, qui a déploré l’absence de la section mohélienne, faute de transport maritime. Mais supposant que « les besoins et souhaits sont identiques » il a initié la rencontre pour « prendre connaissance des attentes des étudiants vis-à-vis du gouvernement».
Invités à exposer leurs doléances, les représentants des étudiants ne s’en sont pas privés. Djilman Abdallah, de la coopérative d’Anjouan, a défendu les «3 principaux» points identifiés comme prioritaires, tout en soulignant que les difficultés sont nombreuses. Mais pour l’Union des coopératives et sa porte-parole « 14000 étudiants » sans aucun établissement de soins, même de premier secours relève de l’incompréhensible. Or des malaises vagales, des petits bobos et tant d’autres cas nécessitant une prise en charge sur place ou une évacuation surviennent plus souvent que l’on ne croit, et c’est le système D qui répond à ces situations d’urgence. Inutile de préciser que les personnes qui interviennent ne disposent pas des formations requises. Mais la nature a horreur du vide. En association au besoin d’un poste médical sur les sites, les étudiants souhaiteraient le transfert des attributions de « la mutuelle de santé » gérée par eux, au pouvoir public.
La deuxième préoccupation a trait à une anomalie « incompréhensible» pour les étudiants. «4 ans que 80 lits, 80 chambres, en internat demeurent inoccupés» alors que la demande explose partout, et la question du logement des étudiants est récurrente et surtout sans solution pérenne pour le moment. Raison pour laquelle, les coopératives se proposent de devenir les gestionnaires de ces logements et sollicitent par conséquent l’autorisation d’exploitation au ministre.
Enfin, l’épineuse question des moyens de transport pour acheminer les étudiants clôt le chapitre des doléances prioritaires présentées au ministre. Auparavant, le président de l’Unicom, Toiouilou, a salué et remercié vivement l’initiative de leur hôte du jour et de sa volonté d’instaurer un dialogue permanent avec la communauté estudiantine.
Mahamoud salim a répondu point par point et a appelé les étudiants «à assumer» leur responsabilité et leur a assuré « de travailler de manière tripartite » ; (Ministère, Comité de gestion et coopératives). Pour le « dispensaire, c’est tout à fait normal. Mais, c’est l’université qui doit faire la demande » précise le ministre. Néanmoins, Il souligne aussi qu’il faut garder à l’esprit que le «pays dispose de moyens limités», pour autant, le comité de gestion se doit d’ «améliorer la qualité et les services aux étudiants ».
En ce qui concerne « l’orientation de la mutuelle vers le service public », il ne coprend pas trop la pertinence de la demande. « Si la gestion vous incombe, pourquoi ne pas l’améliorer au lieu de vous en débarrasser ? » Une bonne nouvelle tout de même, « des négociations sont en cours avec l’armée, pour une mise à disposition de « 10 bus, aux horaires de pointe pour acheminer les étudiants ». Il reste à voir « si le transport sera gratuit ou pas » confie-t-il. Par contre, c’est la douche écossaise au sujet du logement. « Tant qu’il n’y a pas de plan de gestion, définissant les critères de sélection, compte tenu du nombre de places très limité par rapport à la demande, on ne va pas ouvrir l’internat ».
Avant de donner rendez-vous « sur site pour échanger d’une manière élargie afin d’élaborer un pacte », le ministre de l’éducation a exhorté les étudiants à « assumer vos responsabilités, ne plus être complices des questions de mœurs et de notes non méritées.
Par BIM