En cette fin d’année, nous entrons dans la période des fêtes. Hommes et femmes pensent déjà aux mille astuces pour apparaitre sous les meilleurs aspects. Aux Comores, la coiffure prend de plus en plus de place dans le budget beauté. A Mwali, l’évolution a été lente mais des salons s’ouvrent et la clientèle se renforce.
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Longtemps resté dans l’ombre, l’art de la coiffure voit le jour petit à petit dans l’ile de Djumbe Fatima. Un peu négligés, les jeunes hommes et femmes préfèrent se faire couper les cheveux par les amis du quartier ou même la famille au lieu de se rendre au salon.
Cependant certains d’entre eux privilégient les moments de détente et de relaxation qu’offrent les salons de coiffure. Un lieu agréable pour se faire à la fois « chouchouter » et bien coiffer.
Une vocation bien enracinée
Djamadar Yssouf Said connu sous le nom de Moukachi un natif de Fomboni-Salamani nous rappelle « qu’il y a quelques années il était le premier à s’intéresser à la coiffure ». Devenu coiffeur depuis 2003, il a commencé à s’intégrer dans ce milieu et à prendre ses repères seulement en 2005. Ce n’est que cette année qu’il a commencé à avoir sa fidèle et propre clientèle.
L’homme a dû quitter l’école assez tôt pour se concentrer entièrement à sa vocation de coiffeur. Formé par un coiffeur nommé Tamabé Moukachi a pu à son tour former un bon nombre de jeunes coiffeurs pour travailler ensemble et enfin ouvrir son propre salon de coiffure .
Pourtant un manque de formation…
De nos jours on remarque un grand changement dans la ville chef-lieu de l’île de Mwali. Un intérêt assez positif pour ce métier s’est installé dans la maison. Les jeunes hommes et femmes s’intéressent pas mal à ce métier et projettent même de poursuivre des études à l’étranger ou des formations pour mieux apprendre le métier afin d’apporter leur savoir-faire et leur expertise au pays. Moheli compte maintenant « 19 salons de coiffure au centre de Fomboni ». Des salons de coiffures assez simple et originaux d’où il manque un peu de sophistication et de modernités dans la qualité des lieux et les services proposés. Tout ceci est dû aux manques de moyens financiers et au manque de formations du métier par ces jeunes talentueux coiffeurs qui ne demandent qu’à éclore dans le monde de la coiffure.
La responsabilité est tout de même partagée, le gouvernement à son rôle à jouer. Il se doit toujours de prévoir des moyens pour appuyer les différents métiers existant au pays. La coiffure comme d’autres métiers exercés au pays sont développés par des honnêtes et permettent à beaucoup de coiffeurs d’entretenir et de subvenir aux besoins de leurs familles. Au niveau de l’archipel des Comores, Ngazidja et Anjouan sont différentes de Moheli, la clientèle est assez abondante et les services sont assez de qualités.
Koumachi et sa fidèle clientèle
Pour Koumachi, « la coiffure prend du succès surtout dans un environnement assez convoité par un grand nombre de clients et ou la population est assez élargie ». Ce qui n’est pas le cas de Moheli. Au niveau géographique, elle est plutôt la plus petite des autres îles sœurs.
Koumachi quant à lui, focalise surtout ses services sur la clientèle homme qui ont le droit à tous les styles de cheveux, de coupes, d’entretien de cheveux, champoing, barbes soignés, colorés ainsi que la coloration des cheveux. Sa fidèle clientèle apprécie ses services et sa générosité. « Mon projet futur est d’agrandir mon salon et d’y inclure aussi dans mes activités la clientèle femmes. C’est un projet qui demande du temps et de l’organisation. C’est pour cela que je prépare bien mon entré », affirme-t-il.
Malgré l’arrivée très prochaine de la fête de fin année, Moheli reste toujours assez calme. A cette tranquillité s’ajoute aussi la crise économique que la population ressent fortement. Les activités perdent de leur vigueur. Les coiffeurs eux ne peuvent qu’espérer un changement et continuer de travailler dans les heures habituelles. Il y a tellement de choses dans ce pays qui méritent d’être mises en valeur et appréciées, tellement de jeunes plein de talents qui méritent d’être entendus et d’être accompagnés mais, malheureusement, ils restent dans l’ombre.
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