Le vendredi 25 juin dernier a eu lieu une cérémonie virtuelle de lancement officiel du projet « amélioration des services de santé sexuelle et reproductive, prévention et prise en charge des violences basées sur le genre dans 12 districts de santé » en présence de Loub Yakout Zaidou, ministre de la Santé, de la Solidarité, de la Protection Sociale et de la Promotion du Genre, de Higuchi Yoshihiro, Ambassadeur du Japon, Koffi Kouame, Représentant résident de l’UNFPA, et des hauts responsables des structures partenaires dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères de l’Union des Comores. Les appels de la société civile pour la protection des jeunes filles et des femmes comoriennes semblent avoir été entendus par les partenaires internationaux et par le gouvernement. Par Salec Halidi Abderemane
La cérémonie a été placé sous la tutelle de Loub Yacout Zaidou, ministre de la Santé, de la Solidarité, de la Protection sociale et de la promotion du genre. Higuchi Yoshihiro, Ambassadeur du Japon auprès de l’Union des Comores résident à Madagascar était présent par visioconférence.
Le Japon s’est engagé à soutenir le projet par un accompagnement financier de 895 045 dollars américains. Koffi Kouame, en qualité de représentant de l’UNFPA Madagascar et Directeur pays pour Comores, Maurice et Seychelles participait aussi par visioconférence. L’UNFPA accompagne techniquement le projet. Les différents dirigeants d’institutions internationales, gouvernementales et locales, et notamment le Maire de Mitsamihouli représentant les maires des 12 districts de Santé (Domoni, Pomoni, M’remani et Sima à Anjouan ; Foumbouni, M’Beni, Mitsamihouli, Oichili et Ouzioini à Ngazidja et Fomboni, Nioimachioi et Wanani à Mohéli) ont participé aussi à cette conférence.
Engagement financier du Japon
Dans son discours d’ouverture, le maire de Mitsamihuli a sollicité du gouvernement comorien et des partenaires plus d’actions, surtout dans le monde rural. Son discours a été suivi par celui du Représentant de l’UNFPA qui a salué l’engagement du gouvernement japonais à soutenir l’Union des Comores financièrement pour l’exécution de ce grand projet pour la santé sexuelle et reproductive ainsi que la lutte contre les violences faites aux femmes et la fille des Comores. Ses priorités sont la proximité sanitaire et le suivi, l’accompagnement des femmes enceintes et la prise en charge des victimes survivantes de violences basées sur le genre et autres.
L’Ambassadeur du Japon auprès de l’Union des Comores résidant à Madagascar a réitéré l’engagement financier de son pays dans l’accompagnement du projet. Privilégiant les relations antérieures du Japon et de l’Union des Comores, il n’a cessé de louer l’amitié entre les deux pays. Cette amitié a aussi été louée par la ministre de la Santé des Comores, Loub Yacout Zaidou.
Dans son discours de clôture de la cérémonie, celle-ci a remercié le Japon via son ambassadeur. Elle a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des partenaires internationaux et nationaux. Elle a surtout évoqué les attentes du projet, car, selon elle, elles rentrent dans « les engagements du président Azali Assoumani voulant faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030 ».
Des objectifs ambitieux
Ce projet vise à assurer la continuité des soins et des services de qualité en santé sexuelle et reproductive, un engagement pour le renforcement en capacité de 75 prestataires de services à l’appui des soins obstétricaux d’urgence dans les trois îles. Il va permettre également de programmer la réhabilitation de trois maternités et le redéploiement de cinq-sages-femmes pour fournir des soins de proximité. Il a aussi été annoncé l’achat à Mohéli d’une clinique mobile pour les consultations prénatales, planification familiale en stratégies avancées et la dotation d’équipements médicaux et des kits d’accouchement dans les districts concernés. Il est aussi question d’assurer la prévention et l’accès aux services pour les survivantes des violences basées sur le genre. Dans ce domaine, une formation de prise en charge médicale et psychologique (sages femmes, médecins et agent de santé communautaire) est priorisée. Elle sera suivie par l’organisation de campagnes de mobilisation sociale pour un changement de comportement sur les violences basées sur le genre.
Les partenaires se sont engagés dans « l’amélioration de la disponibilité des services de santé reproductive de qualité dans les douze districts ciblés et le renforcement de la prévention et de la prise en charge des cas des violences basées sur le genre » a précisé le représentant de l’UNFPA.
Ce dernier a rappelé ce qui a déjà été fait dans le cadre de ce projet : l’acquisition pour les douze maternités de kits de soins obstétricaux d’urgence et d’équipements médicaux ; l’assistance de 10 000 femmes enceintes par des agents de santé qualifiés au moment de l’accouchement ; l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive pour 15 000 femmes et filles dans les situations d’urgence. Il a appris aussi à l’assistance que les survivantes des violences basées sur le genre ont bénéficié de services multisectoriels efficaces et à temps et a préconisé la mise en place de 10 comités de veille et d’alerte sur les violences basées sur le genre qui sont impliqués dans les activités de prévention et de prise en charge.
Le Coordinateur-Résident du système des Nations unies aux Comores et ses organes, particulièrement l’UNFPA se sont engagé auprès de l’Union des Comores pour la réalisation du projet. Les soutiens nationaux ont été marqués par la présence d’un représentant de la Gouverneure de la Grande-Comore, la présidente de la CNDHL et la Commissaire nationale de la promotion du genre.
Ce projet permettra au pays d’avancer dans un domaine dans lequel, comme l’a souligné la ministre de la Santé, « tout le monde est concerné, car personne n’est épargné ».