Elles étaient une centaine à manifester hier contre les résultats du double scrutin de dimanche. Munies d’un mémorendum, elles ont voulu la remettre à la cour suprême. En vain. 8 d’entre elles ont été arrêtées avant d’être libérées quelques heures après. Par Ali Mbaé
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Les femmes aussi s’indignent à propos de la mascarade électorale. Elles ne restent pas les bras croisés. Elles refusent les résultats incroyables de la commission électorale nationale sensée être indépendante. Elles demandent que la chambre administrative de la cour suprême invalide ces pseudos résultats, les 60% de la honte. Hier, dans la matinée, elles se sont présentées aux alentours de l’ancien siège de la cour constitutionnelle pour contester les résultats proclamés dimanche 24 mars . Les pancartes brandies, on peut lire ” Dégage Youssouf Idjihadi, ou encore démission, non à l’interposition de l’armée le 24 mars “.
Ce n’est pas fini. Elles avaient aussi des banderoles. Malgré l’interdiction par les forces de l’ordre d’aller jusqu’au siège de la ” courou courou “, elles ont réussi à partager au public leurs messages :” Cheick Kassim, Harimiya Kassim, Djaza, Dafine, les comores vous regardent et Dieu vous voit”. ” Nous, femmes, condamnons le coup d’État électoral appuyé par les forces de l’ordre “. ” Non à la validation du scrutin du 24 mars pour la préservation de la paix “.
Au bout de quelques minutes, ces femmes ont expliqué une par une la nécessité de voter de nouveau, pour préserver la paix civile. Elles ont lancé un cri d’alarme aux responsables des institutions chargées des élections comoriens :” Aujourd’hui nous sommes là pour défendre nos droits. Les élections devront être transparentes. Nous voulons des élections qui respecteront les normes et règles nationales établies. Halte aux mascarades de Djaza. Sa place est en prison mais pas à la CENI “.
Encerclées par les forces de l’ordre ( la gendarmerie ), ces femmes ont cherché à déposer un mémorandum auprès de la cour suprême pour demander le rejet catégorique des résultats des bourrages des urnes dimanche. Mais leur souhait ne sera qu’un rêve pieux, en tout cas pour hier. Un gendarme est envoyé comme un émissaire à la cour pour demander aux membres de cette juridiction s’ils peuvaient les recevoir. Après, le fameux PIGN a débarqué. Elle a embarqué 8 femmes dont certaines sont des sexagénaires. Finalement, ce mémorandum n’est pas parvenu à la cour suprême. Elles ont été libérées quelques heures après.
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