27 membres de l’EASF sont à Moroni pour participer à l’observation des élections. Ils comptent couvrir 20 à 25% des bureaux de vote et contrairement au référendum envisagent de communiquer le rapport d’après élections.
Par Ali baé
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Projeter la présence de l’EASF pendant le processus électoral, observer, évaluer et donner un avis impartial sur le respect des procédures électorales en ce qui concerne les normes internationales, identifier les déclencheurs de crise possibles et fournir des avis techniques aux responsables des élections et assurer la coordination avec les communautés économiques régionales tels sont les objectifs de la mission d’observation d’élection de l’Eastern Africa Standy Force ( EASF), a expliqué le chef de la délégation, le lieutenant général Germain Niyoyankana, ancien ministre de défense de la République du Burundi, en conférence de presse tenue hier à l’hôtel Retaj.
Cette présence à Moroni répond à l’invitation du gouvernement de l’Union des Comores pour ” rendre compte de la conduite des élections”. Toutefois, elle est consciente du travail difficile qui les attend et surtout d’une élection annoncée comme gagnée d’avance, un scrutin auquel le ministre de l’intérieur en charge des élections n’a pas hésité à déclarer connaître les résultats du 24 mars jour du vote. C’est pour cela qu’elle compte ” déployer des observateurs dans les 3 îles : Ngazidja, Moheli et Anjouan “. Mais compte tenu de son effectif limité, seulement 27 personnes, elle prévoit de sillonner ” 20 à 25% des bureaux de vote”.
La délégation a annoncé aussi l’arrivée prochainement d’un groupe du COMESA et de l’Union africaine pour la même mission. La déception ou l’échec ne ferait pas partie de leurs options. En principe, elle s’engage à travailler de façon crédible, transparente et libre :” faillir à notre mission sera une trahison” nous a confié Niyoyankana.
En mémoire, cette organisation avait pris part au scrutin référendaire du 30 juillet 2018. A la fin de leur mission, les membres de la délégation avaient annoncé la tenue d’une conférence de presse pour partager le rapport qui aurait enregistré ” 20% ” de taux de participation au référendum, contrairement à ce qui était publié par la commission électorale nationale indépendante. Quelques heures avant l’heure fixée, la conférence a été annulée. Ce rapport n’a jamais été publié. Le gouvernement central avait exigé leur départ le même jour. Ils étaient presque expulsés. Une assertion qu’ils nient catégoriquement. Ils refusent avoir subi toute forme de pression. ” Nous n’avions reçu aucun ordre. C’est un problème de communication et de coordination”, ont répondu sans beaucoup s’appesantir sur la question malgré les relances.
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