La commission de l’océan indien (COI) a réuni ses principaux partenaires (l’Union européenne, les États riverains d’Afrique orientale et australe, entre autres) les 18, 19 et 20juin 2019 à Balaclava (République de Maurice) pour d’une part, la deuxième session de la Conférence ministérielle sur la sécurité maritime dans l’océan Indien, le 19 juin. La République de Maurice a accueilli cette conférence pour la deuxième fois depuis avril 2018. D’autre part, le 20 juin a lieu la 22e session plénière du Groupe de Contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes. par Kalmachi Abdallah
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]
Une conférence de très haut niveau
De nombreuses délégations venues de tous les continents ont participé à ces réunions, ce qui montre que la sécurité dans l’océan Indien préoccupe plusieurs pays et organisations. En plus des cinq pays de la COI, on y trouvait l’Australie, la Chine, huit pays de l’Union euroéenne, le Japon, Russie, Égypte, Arabie Saoudite, États-Unis, Tanzanie… Le ministre des affaires étrangères comorien était absent, les Comores étaient représentées par le Directeur de cabinet, chargé de la défense, Youssouf Mohamed dit Belou.
Cette conférence devait permettre à la COIet à l’Union européenne d’évaluer l’application des décisions prises lors de la première conférence. Il s’agit pour ces organisations de trouver des solutions pour remédier aux problèmesde sécurité maritime qui surviennent dans la région de l’Afrique orientale et australe et de l’océan Indien.
Contrer les pirates somaliens
La commission de l’océan indien soulève les problèmes liés à la région à savoir la piraterie au large de la Somalie, l’acheminement de drogues, lapêcheillégale, l’influencemilitaireétrangère dans la zone, la pollution de l’environnement, les catastrophes naturelles. Ces questions ont été traitées pendant la conférence. Les attaques des navires marchands,des pétroliers par les pirates somaliens réduisent le commerce et déstabilisent la région de l’océan Indien occidental.
L’Union européenne qui a prévu un volet lutte contre la piraterieet la COI ne cessent de s’attaquer à ces divers phénomènes et prévoient de lutter davantage pour la sécurité maritime au large de la Somalie et dans la région sud-ouest de l’ océan indien. Les deux organisations qui placent leurs actions dans le cadre des initiatives de l’ONU entendent garantir la sécurité maritime dans la zone à long terme.
La coordination pour sécuriser
Le 19 juin, les pays présents ont appelé « à une coordination des initiatives » en désignant une « organisation intergouvernementale de l’Afrique orientale et australe et de l’océan indien » pour s’en charger. Ils en appellent également à des coordinations nationales, à l’intérieur des pays, aux échanges d’informations entre les nations et avec l’ONU. Des initiatives ont été évoquées pour lutter contre la piraterie ou le blanchiment de l’argent sale, mais aussi la pêche illégale.
Comme le dit le Secrétaire général de la COI, Hamada Madi Boléro dans son discours d’ouverture, le 18 juin, l’engagement de tous « exprime la place centrale que tient l’océan Indiensur l’échiquier géopolitique mondial. Et pour cause : notre grande région est traversée par des autoroutes maritimes internationales représentant 70% du commerce international d’hydrocarbures et près de la moitié du trafic maritime marchand mondial.»
Hamada Madi Boléro appelle d’autres pays à venir renforcer cette lutte contre les menaces qui pèsent dans l’océan Indien et il devrait être entendu vu le nombre d’organisations présentes.
Le 20 juin, les travaux de la 22e session plénière du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennesse sont poursuivis. Le Kenya a remplacé la Suisse pour la présidence du groupe.
Cette conférence qui a réuni autant d’organisations et pays en dehors de la COI et même de l’océan Indien donne une image forte de l’organisation régionale. Pourtant, il y a quelques années, on se posait la question de son existence et de son utilité.
[/ihc-hide-content]