L’intégration des Comores dans les institutions économiques régionales, continentales et mondiales continue. Désormais, depuis ce mois de novembre, le pays est membre de l’AFZO, (Africa Free Zones Organisation) une structure de l’Union Africaine pour les zones franches, un instrument prisé pour attirer les investissements directs étrangers. Par Par BIM
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Trente pays africains composent l’AFZO, l’Organisation Africaine des zones franches, une structure de l’Union Africaine née il y a seulement 4 ans. Les Comores viennent d’y faire leur entrée lors du 4e forum organisé à Addis-Abeba du 18 au 21 novembre 2019, où plus de 200 délégués ont participé aux travaux. Said Mohamed Omar, le directeur général adjoint de l’ANPI (Agence Nationale pour la Promotion des Investissements), a représenté le pays à cette occasion et en a fait un compte rendu à la presse mercredi 26 novembre, après la remise du certificat d’adhésion à son directeur général.
Des zones franches à créer
Du montant de la cotisation annuelle, le DGA gardera le mystère. Rien sur le site web de l’AFZO ne l’indique non plus. Mais Said Mohamed Omar est catégorique. L’ANPI est en mesure de s’acquitter régulièrement de cette contribution financière. Un engagement qui se veut à la hauteur des retombées escomptées suite à cette adhésion.
Même si l’Union des Comores ne dispose pas encore de zones économiques et de zones franches, un projet de loi étant en attente, anticiper sur «la mise en place » pour l’ANPI qui est « l’initiateur du projet» est fondamental. Car ces zones dédiées à des entreprises pour produire, fabriquer et offrir différents services et articles bénéficient « d’avantages et de mesures incitatives » pour les sociétés et par ailleurs, elles attirent des « investissements directs étrangers » (IDE) a expliqué Mohamed Omar. Une disposition qui peut contribuer à « l’émergence (qui n’est que) le développement économique avec des étapes et des objectifs permettant de faire venir des investisseurs pour des industries créatrices de bassins d’emploi » a-t-il déclaré.
Une démarche qui enracine les Comores dans les institutions économiques régionales, continentales et mondiales, ouvrant ainsi le pays à des marchés plus importants susceptibles d’attirer les investisseurs tels que la ZLECAF (Zone de Libre-Echange Continentale Africaine) avec ses 1.200.000 consommateurs, ou la SADC et le Comesa.
Une insécurité juridique permanente
Il faut dire que plus de 200 zones économiques sont implémentées en Afrique, à partir des années 80. D’ailleurs l’AFZO dispose en ligne d’un Atlas des zones économiques en Afrique. Une base de données complète comprenant des détails par pays et des informations précises sur des indicateurs importants : «le cadre juridique, les procédures douanières, le régime fiscal …» peut-on lire sur le site web de l’organisation.
Des éléments qui suscitent des interrogations compte tenu du climat des affaires aux Comores. Malgré le gain de 4 places au classement Doing Business de la Banque Mondiale, les opérateurs économiques dénoncent une atmosphère qui se dégrade, avec une insécurité juridique permanente. Le foncier risque de compliquer la mise en place de ces zones.
Said Mohamed Omar se montre très rassurant. Il estime que les opérateurs économiques sont dans leur rôle en demandant plus. Mais que les dispositifs sont en place pour faciliter la tâche aux investisseurs, citant la mise en place prochaine du tribunal de commerce.
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