Une rencontre en visioconférence s’est déroulée jeudi dernier au ministère des Affaires étrangères au sujet de l’enseignement à distance dans les établissements scolaires des Comores. Elle a vu la participation présentielle et virtuelle du ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Moindjié Moussa et d’autres officiels comoriens, ainsi que de plusieurs cadres de l’ALECSO (Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences) dont le directeur adjoint, Professeur Mohamed Jemni et responsable de la mise en œuvre du projet. Par Hachim Mohamed
Avec l’apparition de la covid-19, le ministère de l’Éducation nationale et certains établissements ont commencé à se familiariser avec l’enseignement à distance ? Le pays est à la recherche de partenaires pour renforcer ce nouveau type d’enseignement. La rencontre qui a lieu jeudi dernier par visioconférence dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères a réuni les représentants de quelques pays membres de la Ligue arabe a vu la remise d’un don de 1000 ordinateurs à l’Union des Comores de la part de l’Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences (ALESCO).
Objectif général de l’ALESCO.
L’ALECSO est une organisation de la Ligue arabe dont le siège est à Tunis. Elle entre dans le cadre de l’organisation arabe qui œuvre depuis 1970 à la coordination et à la promotion de différentes activités dans les domaines éducatif, culturel et scientifique dans le monde arabe. Elle veut permettre l’unité intellectuelle entre les parties du monde arabe par le biais de l’éducation, de la culture et des sciences, élever le niveau culturel des pays membres et participer positivement à la civilisation mondiale.
Mise en œuvre de la plateforme de l’enseignement virtuel CLASSERA.
En ce qui concerne les Comores, il s’agit d’une démarche qui s’inscrit dans la continuité de la stratégie de la mise en place de Plateformes numériques et de classes virtuelles « classera » de l’ALESCO. Ce vaste programme d’apprentissage consiste en une interaction à distance et en direct entre apprenants et formateurs, entre élèves et enseignants et elle présente l’avantage de conserver les principaux repères de la formation en présentiel.
Par le don de 1000 ordinateurs, les prises de parole de ces hauts responsables ont invité les autorités à mettre en place un véritable programme national de numérisation du système éducatif.
« Les nouvelles technologies éducatives sont un vecteur de transformation en matière d’éducation. Elles permettent de changer le monde, les enjeux de la civilisation via la numérisation », a expliqué le responsable de la communication de l’ALESCO, Sónia Araújo Pereira. Décrite par les économistes comme la troisième révolution industrielle, l’apparition des réseaux numériques est porteuse de transformations radicales pour l’organisation économique, sociale et culturelle des États.
C’est vrai qu’avec la numérisation du système éducatif, les transformations proposées peuvent profondément et réellement bousculer les façons de faire dans l’enseignement. Par exemple, à Djibouti, ce sont plusieurs centaines de milliers d’élèves qui ont eu à tirer profit de cette plateforme qui est l’outil tout désigné pour un enseignement à distance performant aussi bien en temps de Coronavirus que pour la suite ».
Pas un plan véritablement ambitieux.
Reste toutefois un problème très important à évoquer, celui de la répartition de 1000 ordinateurs dans les établissements du pays.
« 1000 ordinateurs ne sont pas suffisants pour satisfaire la demande de dotation dans nos écoles. En attendant l’acquisition de tous ces outils modernes et sophistiqués d’enseignement à distance qui permettent aux élèves et enseignants de s’approprier l’outil informatique, dans le cadre de ce vaste programme le ministère de l’Éducation nationale verra comment accompagner cette transformation du système éducatif dans nos établissements. », a soutenu le ministre Moindjie Mohamed Moussa.
Allons-nous avoir dans le projet de numérisation du système éducatif une politique publique réussie ? Ce n’est pas évident, car un plan véritablement ambitieux doit associer les acteurs de la formation et de la gestion de carrières avec des objectifs précis, qualitatifs et quantitatifs. Et une politique publique réussie est celle qui conduit à des changements identifiables importants par rapport aux objectifs préétablis, avec comme retombées des effets distributifs positifs. Pour un système éducatif qui vit sur l’échec des exercices cosmétiques qui se sont succédé depuis des années, force est de constater que il chaque projet est suivi d’une longue attente.
Menace de troisième vague de covid19
En marge de ces activités de visioconférence, le ministre de l’Éducation nationale s’est arrangé un point de presse pour évoquer la campagne de vaccination lancée par le gouvernement le 14 juillet dernier.
« Pour nous protéger et protéger les autres, nous demandons aux enseignants et aux étudiants de se vacciner, notamment les « candidats au départ » à l’étranger. Nous devons tirer les enseignements de la première et de la deuxième vague qui ont endeuillé nos compatriotes. Avec la menace de la troisième vague, le stop-and-go du covid19 au niveau du fonctionnement de nos établissements, la solution passe par la vaccination. »