Les 3 députés voulaient une session extraordinaire pour examiner la proposition de loi d’amnistie. Finalement c’est en session ordinaire qu’elle a réapparu. Hier, la conférence des présidents l’a envoyée en commission des lois. Arrivera-t-elle en plénière? Par Ali Mbaé
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Tant attendue, la présentation de la proposition de loi d’amnistie des prisonniers politiques a eu lieu hier mardi en conférence des présidents à l’Assemblée nationale. Un début de soulagement pour les 3 députés, Mohamed Msaidie, Oumouri Mmadi Hassani et Soulaiman Mohamed Soilih, porteurs de ladite proposition. On se souvient qu’ils avaient saisi le président de l’assemblée pour convoquer une session extraordinaire afin de l’examiner. Mise aux oubliettes Abdou Oussein, elle réapparaît à cette session d’Avril.
Après l’avoir présentée, selon la constitution du 30 juillet 2018, le gouvernement avait 15 jours pour répondre. ” Passé ce délai, sans nous signifier quelque chose, cela veut dire qu’ils ont accepté le principe. Ceux qui l’avaient envoyée, voulaient une session extraordinaire, mais ça n’a pas été faite. En tout cas, la proposition est affectée à la commission des lois présidée par le député Ali Ahamad ( Ali Hadji ) du parti RADHI. Maintenant, il faut que cette commission siège pour la travailler. Si elle est adoptée, elle sera aussi transférée en séance plénière pour qu’elle soit votée “, explique Ibrahim Mohamed Soulé, vice-président de la commission des finances et membre actif du principal parti de l’opposition Juwa.
Confiant et rassurant quant à son adoption, le député Oumouri se réserve de tout commentaire, en tout cas pour l’instant :” Maintenant, Il est encore très tôt. On attend que la commission examine ce texte d’abord. Toutefois, nous savons que certains membres du gouvernement ne veulent pas son passage” nous a expliqué au téléphone ce parlementaire issu du parti RDC.
Peut-elle être adoptée?
La configuration politique au sein de l’Assemblée laisse croire que si la logique du nombre et les consignes des partis politiques sont respectées, la proposition a de forte probabilité d’être adoptée. Néanmoins, il faut se rappeler que, lors de la dernière conférence de presse du président Azali Assoumani pendant la campagne électorale, il avait écarté l’idée de faire une grâce aux prisonniers politiques:” Accorder une grâce à quelqu’un qui a voulu déstabiliser le pays récemment sera un mépris à notre justice. Cela enlève la crédibilité de notre justice “, avait-il répondu aux journalistes présents.
Sachant que même adoptée, elle doit être promulguée, une autre paire de manche, la chance de voir le secrétaire général du parti Juwa, l’ancien vice-président Djaffar Ahmed Said Hassane et son petit frère Me Bahassane, Said Ahmed Said Tourqui et sa soeur, et les autres libres parce que amnistiés sont minimes.
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