2 jours d’atelier au Retaj pour l’installation de la plateforme nationale de « 50 millions de femmes africaines ont la parole ». Une plate forme unique dédiée aux échanges entre les femmes entrepreneurs africaines.
CDAO, Comesa, Bad et genre, Le projet « 50millions de femmes africaines ont la parole » enfin à portée de la femme comorienne. Un atelier de lacement du projet porté par la Communauté Africaine des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Marché Commun de l’Afrique Oriental et Austral et la Banque Africaine de Développement est organisé pendant 2 jours au Retaj Moroni Hotel, en présence de la Ministre de la jeunesse, Ladaenti Houmadi et de la directrice du genre et des affaires sociales du Marché Commune de l’Afrique Oriental et Austral (Comesa). Le projet vise à soutenir les femmes entrepreneurs de l’Afrique. Un espace numérique dédié à leur faciliter les échanges, et l’apprentissage et promouvoir la création féminine. Faciliter la libre circulation et aider à l’amélioration et à l’autonomisation économique de la femme africaine.
55 pays africains sont concernés. Actuellement 38 pays ont déjà installé leur plateforme nationale. Aujourd’hui c’est le tour des Comores. C’est la Directrice du genre des affaires sociales au niveau du Comesa, Beatrice Simwapenga Hamusonde a fait le déplacement pour mettre l’équipe comorienne en place. Un projet qui a été initié depuis 2017 et qui prendra fin en 2020. Mais cela « ne veut pas dire que c’est terminé » tient à préciser la représentante du comesa. La plateforme continuera à fonctionner. Ce projet « est pour relever le défi économique lié aux femmes. Les technologies d’information et de communication ont une mission, jouer le rôle de l’interface pour aider la femme africaine à prendre son indépendance et son autonomie financière en main. L’installation de cette plateforme aux Comores, permettra aux femmes entrepreneurs d’avoir des opportunités. Cela permettra aussi aux utilisatrices de construire une communauté et de partager les expériences. Ainsi promouvoir l’égalité du genre » a expliqué la Directrice.
La ministre de la jeunesse, quant à elle, a déclaré qu’éliminer « les inégalités liées au genre fait partie de la politique du Président de l’union des Comores Azali Assoumani ». Et de rajouter, « l’analyse de la situation économique et de la pauvreté selon le genre relève des disparités importantes au détriment des femmes malgré leur nombre plus important en âge de travailler ou potentiellement actives 71,7% contre 70% chez les hommes d’où leur niveau d’activité est très faible et se situe à 17 ,9% contre 32,8% chez les hommes ». Selon elle, le chômage se conjugue au féminin dans notre pays ; soit 18,5% chez les femmes contre 11,9% chez les hommes. Alors que les femmes représentent 48,9% des actifs du secteur agricole qui emploi l’essentiel de la main d’œuvre aux Comores.
Pour la commissaire au genre Farouanta Mhoudine cette plateforme présentera « beaucoup d’opportunités et permettra aux femmes entrepreneurs d’être en phase vis-à-vis des autres femmes africaines. Cela permettra aussi de faire la promotion du made in Comores dans l’océan indien et l’Afrique entière ».
Pour la gérante de Comor moringa, Anazra Mohamed vaudrait que cette plateforme « entre en vigueur rapidement. Que le projet soit concret et nous donne la possibilité de faire des vraies propositions pour que les autres pays africains nous soient ouverts ».
A l’atelier, tout le monde est d’accord que «50 millions de femmes africaines ont la parole » ouvrira plusieurs portes sur le plan entrepreunarial et économique de la femme comorienne. Surtout qu’actuellement, les petites et moyennes entreprises sont devenues une affaire de femmes dans notre pays. Par exemple le cosmétique, que ce soit Coco Moon, Nectalab ou autres ont commencé à voir de la visibilité au niveau de l’océan Indien.
Par Hayatte Abdou