Transformé en un grand marché le Retaj est envahi par les stands du « Made in Comores». La quatrième édition est lancée ce 5 novembre pour une durée de trois jours. Que de la production pays. De l’artisanat aux produits de beauté, de la couture l’alimentation ou production de matelas. C’est en présence du ministre de l’économie et des investissements et de la première dame qu’a eu lieu la cérémonie d’ouverture. Cependant, aucune société d’Etat n’a répondu au sponsoring. Seul le secteur privé est présent.
Le lancement de la quatrième édition du «Made in Comores» a eu lieu ce lundi 5 novembre à l’hôtel Moroni Retaj. Plus de 60 stands de produits comoriens ont exposé leurs créations.
Un lancement en présence du Ministre de l’économie et de l’investissement, Bianrifi Tharmidhi, de la première dame Ambari Azali, marraine de l’événement, et du Président de l’Union des Chambres de Commerce de l’industrie et de l’Artisanat Ahmed Bazi. Ont assisté aussi le monde patronal et le secteur privé.
Dans son discours de bienvenue le président de l’uccia, a mis l’accent sur l’importance de cet événement. Cela permettra une bonne visibilité, et une reconnaissance des talents comoriens, tous secteurs confondus. Avec 5 objectifs à la clef entre autres, la promotion des produits comoriens et permettre le partenariat dans la chaîne des valeurs que dans la production. Selon lui, depuis la première édition « le secteur secondaire contribue à hauteur 12% du Pib, pendant que l’agroalimentaire est de 39%. C’est donc une évolution notoire ». Et de rajouter que la mission de l’Uccia est «d’être le facilitateur et servir de trait d’union entre le public et le privé ».
Pour le Ministre de l’Economie et des investissements, le made in Comores est « un rendez-vous important pour la promotion du génie comorien ». Il a aussi rassuré l’assistance de la volonté du Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani de dynamiser les opérateurs privés. Selon lui, « des moyens financiers sont mobilisés pour soutenir ce secteur dans le cadre d’un programme intégré. (…) Certaines dispositions du code des impôts seront également revues pour alléger les barrières douanières et sortir progressivement de la taxation traditionnelle en conformité avec l’agenda 2063 de l’union africaine (…) le gouvernent demeure dans son objectif de mobiliser le financement de plan quinquennal 2016-2021 à hauteur de 470 milliards. Plus de 70% de l’investissement total sera consacré aux infrastructures et à la relance des activités économiques de production. Cela vise, la réduction du taux de chômage structurel de façon progressive et significative de 14% en 2016 à 10% en 2020 ».
Des discours volontaristes qui n’ont pas manqué d’interpeller l’assistance.
Cette cérémonie a été marquée en son ouverture par la chanson de Ben Cheik louant la consolidation de la paix comorienne, particulièrement faisant la promotion de la femme et son autonomisation. Une présentation des avantages qu’offre l’un des sponsors majeur de l’élément la Bfc. Et une démonstration de danses entre tradition et modernité de « Iland creative ». Autre fait marquant, l’absence totale des sociétés d’Etat, telles que Comores télécom, les hydrocarbures et l’Onicor. Selon la chargée de communication de l’Uccia, elles n’ont même pas répondu aux invitations.
Par Hayatte Abdou