Où en est-on de la situation aux Iles des cocotiers qui ne produisent nullement grand-chose durant ces dernières décennies, après les élections de janvier dernier ? Comment se porte-t-elle la population ?
Par Abdillah Mohamed, retraité de l’enseignement
Vu des deux camps rivaux, lesquels ne font que se regarder en chiens de faïence, la hache de guerre est loin d’être enterrée. Du côté pouvoir, le chef de l’État est en quête de « légitimité » internationale, à en croire l’opinion, bien que quelques pays « amis » se sont prononcés parmi lesquels le Sénégal de Macky Sall, l’Arabie Saoudite ou la Chine populaire, laquelle n’aime pas fourrer son nez dans les affaires internes des autres, depuis la guerre froide. Neutralité et non-alignement obligent, un respect absolu depuis sa fondation, il y a quelque 75 ans, par Mao.
Dommage pour nos voisins qui conservant un profil bas, car aucun d’eux n’a jusqu’alors, à notre connaissance, manifesté son « compliment » à la « réélection » du chef de l’État au pouvoir depuis mai 2016.
Du côté de l’opposition, loin de baisser ses bras, après des visites impromptues dans des localités suivies de déclarations, « de mobilisation et de sensibilisation » à en croire l’un d’eux et une « condamnation » auprès de la Commission des droits de l’homme, rien de concret ne se précise pour un revirement de situation. Du moins pour le moment.
Cependant, force est de constater que le président sortant, confiant en « sa victoire » pas à la Pyrrhus, pour se succéder à lui-même pour les prochaines années, ne fait que fréquenter des mosquées lesquelles se désemplissent à moitié en sa présence, d’après les observateurs. De son côté, le prédicateur et diplomate comorien Fundi Kabir, met en garde la population : « Ne suivez pas la prière dirigée par un imam malhonnête ! », une des recommandations du prophète Muhammad (paix et bénédiction soient sur lui), selon lui.
Nonobstant les raisons des uns et des autres justifiant une telle attitude, pour le Comorien dont le quotidien est difficile, accentué par les crises politico-institutionnelle et socio-économique, il ne sait sur quel pied danser en ce début du mois sacré de Ramadan. « Dieu est avec nous », disent les habitants de Mandza dans le Mbudé.
Loin de rassurer le Comorien ordinaire, qui parvient difficilement à joindre les deux bouts, devant une telle situation, tant de questions se posent pour l’avenir du pays : « Est-ce que vraiment l’investiture aura lieu ? Si oui, quand ? Quels sont les chefs d’État qui seront présents à ce « grand évènement » ? D’un ton ironique, les citoyens de mauvais augure avancent que c’est impossible.
Difficile à trancher dans la mesure où des deux côtés, aucun n’est prêt à « capituler », à lâcher le morceau quoiqu’il advienne. Pas question de sacrifier ses idéaux devant une quelconque pression.
En effet, dans les Comores postélectorales, la situation est loin d’être apaisée et sereine avec une garantie sans faille pour permettre à la population d’espérer un lendemain enchanteur. Bien que selon les autorités en place, la situation est sous contrôle donc maitrisée pour de bon. Un avis, loin d’être partagé par les sceptiques qui ne voient qu’un signe précurseur de ‘mauvais augure, peut-être !
Qui vivra verra, dit l’autre. Que Dieu bénisse les Comores ainsi que le monde musulman pendant ce mois de félicité, et surtout les frères palestiniens qui reçoivent malheureusement à la fois des bombes et des aides, des mois durant ! Qu’ils retrouvent rapidement la quiétude et l’indépendance totale, selon la volonté divine !