Les élections de dimanche ont été émaillées d’incidents avec des blessés. Malgré des preuves irréfutables, les caciques de la mouvance présidentielles ont du mal à admettre cette réalité. Néanmoins, Houmed Msaidié a concédé un blessé mais à Mitsamihouli et rejoint le ministre de l’intérieur pour nier les 3 cas d’Anjouan et les autres. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Mohamed Daoudou persiste et signe. ” Il n’y a eu ni blessé ni des morts à Anjouan. ce sont des pures mensonges véhiculées par certaines personnes. Les élections se se sont déroulées globalement dans le calme. Il y a eu quelques incidents qui n’ont pas tardé à être résolus”, déclare le ministre de l’intérieur en charge des élections dans une conférence tenue au ministère des affaires étrangères hier dans la matinée.
Face aux vidéos publiées dans notre page Facebook dimanche lors du double scrutin, Mohamed Daoudou n’a pas supporté. Déjà, il en est à sa 3 ème rencontre avec la presse pour nier la blessure par balle réelle de trois citoyens anjouanais. Néanmoins, Houmedi Msaidié, le directeur de campagne du président-candidat reconnaît qu’il y a un blessé par balle réelle mais dans le nord de Ngazidja, à Mitsamihuli :” À Anjouan il n’y a eu aucun blessé. c’est à Mitsamihouli qu’il y a eu un incident non volontaire d’une blessure par balle réelle ” affirme-t-il dans une conférence de presse tenue hier, en début de soirée au quartier général de sa formation politique, le RADHI.
En ce qui concerne le scrutin lui même, ces deux grandes figures de la mouvance présidentielle assurent que ” les élections se sont bien déroulées malgré les quelques incidents qui ont eu lieu”. Surpris et choqué par l’appel des 12 candidats aux élections présidentielles qui ont appelé au boycott et au saccage des bureaux, le secrétaire général du parti RADHI fustige un tel comportement :” c’est une attitude surprenante de la part des hommes de droit ou encore d’un professeur à l’université des Comores. Ils ont battu campagne pendant un mois et c’est regrettable qu’ils restent jusqu’à 16h ( dimanche) pour demander à leurs assesseurs de quitter les bureaux de vote. Mais je respecte leur choix. c’est leur droit de manifester” a-t-il déclaré.
Quant au rapport provisoire « des missions internationales d’observation électorale » qui met en exergue une « situation (qui ) empêche les missions d’observation de se prononcer de façon objective sur la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars 2019 », le directeur de campagne attend de prendre connaissance des recommandations formulées avant de se prononcer.
En mémoire, constatant les bourrages des caisses des bureaux de vote dans certaines zones de l’île d’Anjouan, apprenant aussi qu’un bon nombre de leurs assesseurs n’ont pas été autorisés dans des bureaux, les 12 candidats avaient lancé l’alerte. Ils ont retiré leurs ” quelques ” représentants et donné un mot d’ordre unique à 13h :” Nous ne cautionnons pas le coup d’État d’Azali Assoumani. Sortez des bureaux et saccagez toutes les caisses. Ensuite rejoignez-nous pour libérer notre pays de cette dictature. Il faut que cette mascarade d’élection prenne fin “.
Un appel qui a été bien entendu. plusieurs caisses ont été cassées et aujourd’hui des milliers de citoyens sont descendus dans les rues de Moroni pour exiger l’arrêt immédiat du processus électoral.[/ihc-hide-content]