Les candidats signataires de la plateforme de l’Union de l’opposition ont tenu un meeting commun à la Place Ajao Samedi. Ils ont confirmé le «Tout Sauf Azali» et manifesté leur volonté de sécuriser les élections. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]L’opposition vient de frapper fort. Elle est passée à l’offensive. Elle a défendu la même position à l’unanimité. ” Azali doit partir. Il ne doit pas retourner à Beit-Salam”. Le peuple a répondu présent à l’appel de l’opposition. Il s’est présenté en masse. Aux environs de 17 h, Ajao était noir d’hommes, de femmes, de jeunes, d’anciens cadres, et ministres.
L’ancien président de la cour, Mouzaoir Abdallah a assuré l’ouverture du meeting. Impressionné par la foule et le public présent, Il a incité à faire cause commune. Pour lui, l’heure est grave et les candidats font preuve de prise de conscience. Poète parfois :” Nya ntsheje ka jala ntso hole “, ce qui veut dire qu’il est ravi que ces politiques se réunissent pour “sauver” l’unité nationale. ” Grâce à cette assemblée, je me suis rappelé du jour de l’indépendance. c’est un bon présage. Vous devez tenir le coup, développez notre pays et accomplissez ce que nous n’avons pas pu réaliser” a-t-il conseillé. Sous une pluie torrentielle, le public n’a pas bougé. Il est resté compact comme lors des grands évènements religieux.
Les candidats à leur tour ont pris la parole. Après Youssouf Mohamed Boina, au nom de tous les candidats au gouvernorat, Fahmi Said Ibrahim, candidat malheureux aux dernières élections présidentielles a ouvert le bal pour ceux en route vers Beit-Salam. Il a lancé le mot d’ordre.” je prends l’engagement devant vous, devant Dieu et tout le peuple comorien que je soutiendrais un des hommes ici (les candidats présents) si je ne suis pas parmi les deux qualifiés au deuxième tour des élections “. Pour lui, la sécurisation est l’affaire de chaque citoyen, dans son quartier, son village et sa région. “Vous devez avec nous sécuriser nos bureaux de vote”, a-t-il déclaré.
Quant au gouverneur Hassani Hamadi, il a mis l’accent sur la confiance qu’il accorde à la population. Il l’a exhortée à se débarrasser d’Azali :” Vous l’avez élu pour 5 ans. Il l’a refusé. Je vous demande alors de le lui faire comprendre. Il vous a donné la balle alors dégagez-le!” A-t-il recommandé.
Dans le calme, l’assistance écoute attentivement les discours. Le bâtonnier du barreau de Moroni, lui aussi candidat, Ibrahim Ali Mzimba a pris les devants. Il a attaqué le pouvoir d’Azali et son régime :” Ce régime a installé une impolitesse, l’insolence et la terreur. Ne vous laissez pas manipuler”. Soilihi Mohamed est monté au front. Il n’est plus question de laisser Azali jouer seul sur le terrain et jouer au boycott:” 2002, il s’est joué des autres candidats. Il n’est plus question de reproduire la même chose”. Said Larifou, de son côté, a recadré son positionnement, passant à l’attaque:” Il est vrai que je militais pour les assises. Je ne le regrette pas, car je traçais le chemin de son départ. Alors saisissez l’aubaine!”. Le dossier de la citoyenneté économique s’est invité. Larifou a confirmé ce qui se murmurait dans les oreilles:” Le dossier de la citoyenneté est politisé et ça n’a jamais été mon intention”.[/ihc-hide-content]