Depuis que le candidat investi par le parti est recalé par la Cour suprême, l’Updc peine à retrouver ses repères. Son alliance avec le parti Juwa est tout simplement impossible dans la mesure où le parti de l’ancien rais Ahmed Sambi n’est pas prêt à abandonner ses candidats pour l’élection des gouverneurs en faveur de ceux soutenus par le parti du chef de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi.
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Si les conditions de l’Updc sont de bonne guerre, elles sont risquées pour le parti Juwa qui verra son électorat s’effriter par déception. «C’est trop demander». Tel est l’avis des décideurs du parti Juwa, déçus de l’attitude du parti de Mamadou, à un moment critique comme celui-ci. En effet, pour apporter son soutien aux candidats soutenus par Juwa, l’Updc, ou du moins ce qu’il en reste, exige comme préalable que le Juwa tourne le dos à ses candidats à l’élection des gouverneurs de Ngazidja et Anjouan.
Une décision très difficile à prendre mais surtout hautement risquée pour le parti Juwa déjà mis à rude épreuve par les dissidences internes dues aux multiples candidats qui se partagent son électorat. Lequel électorat serait déterminant pour peu que les deux avocats Ahamada Mahamoudou et Fahmi Said Ibrahim parviennent à dépasser leurs égos et s’entendent sur une candidature unique. Le premier n’est autre que le plan B du parti depuis que le candidat investi est disqualifié par la Cour. Donc il a désormais le soutien officiel du Juwa. Le second, lui, porte une étiquette indépendante mais bien lui en a pris, il bénéficie du soutien des sambistes pure jus, qui plus est, des cadres très influents au sein de la formation politique.
Pour des décideurs du parti, échanger l’entrepreneur Ahmed Abdallah Mohamed et le député Nassim Ahamadi, respectivement de Ngazidja et Anjouan contre le soutien de l’Updc, revient à creuser davantage le fossé. En effet, cette décision fera fuir l’électorat de Nioumakele, d’où est originaire le candidat Nassim. Ses électeurs se tourneront vers le candidat Famhi, dans le but d’infliger une sanction à Mahamoudou. Même scenario pour les électeurs du candidat de Ngazidja s’il venait à être lâché par le parti. Ces constats faits par le parti après avoir évalué la situation, Juwa ne peut que faire contre mauvaise fortune bon cœur en conservant soigneusement les quelques électeurs sur qui il peut compter.
Si le mariage entre Updc et Juwa était conclu, à Ngazidja, c’est Youssouf Mohamed Boina qui serait le bénéficiaire de cette alliance, et Mohamed Djaffar pour Anjouan. Les deux candidats sont en situation délicate. S’il était retenu dans la liste, l’ancien vice-président en charge du ministère des finances Mamadou les aurait portés sous ses ailes. L’invalidation de sa candidature et l’impossibilité de pactiser avec le parti Juwa tant les exigences sont insatiables, rendent ses protégés orphelins. Ils peinent à voler de leurs propres ailes.
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Par TM