À tout moment, une famine, une épidémie, ou encore une un virus fatal et contagieux peut décimer une population complète. C’est le cas avec le « Covid 2019 » apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan où son bilan dépasse désormais celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère ) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003. Un mois après le premier décès annoncé le 11 janvier, 60000 personnes sont contaminées par le coronavirus en Chine et la barre de 1337 morts est atteinte pour les personnes qui ont succombé à la maladie. Par HACHIM MOHAMED
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Du dimanche 9 février au lundi 10 à Ngazidja, les 12 personnes venues de chine dormaient sur des matelas à même le sol et les autorités les avaient convoyés dans un lieu insalubre et ont mis de temps pour emmener des lits qui étaient sur place tard dans la nuit à 23 heures.
« Ils sont confinés non pas comme des malades potentiels, mais comme de prisonniers de Maison d’arrêt de Moroni », a commenté un confrère qui voulait en avoir le cœur net sur place.
C’est vrai que dans ce bicoque où les « Chinois » étaient installés, il n’ y avait pas de commodités d’un logement salubre obligeant les compatriotes d’aller se soulager au bord de la mer en plus d’être piqués par des moustiques dehors.
Il y avait tellement de remous dans ce quartier de Voidjou que les habitants ont manifesté par crainte d’être contaminés par les leurs. Les autorités les ont finalement délogés et emmenés dans un logement décent.
Un des « Chinois » a poussé un « ouf » de soulagement quand il a vu la bâtisse de l’ex-première dame du pays où il allait passer la nuit. « Oh ! là là ! Ici je peux rester même un mois si nos autorités acceptent », a-t-il déclaré, bien allongé sur son lit.
Pour l’heure l’Afrique est le continent épargné, mais les représentants locaux de l’OMS jugent « impensable » qu’elle le reste. « Un virus peut provoquer plus de bouleversements politiques, économiques et sociaux que n’importe quelle attaque terroriste », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreysus mardi dans un séminaire réunissant 400 chercheurs et représentants d’autorités sanitaires nationales à Genève.
S’agissant de cette maladie qui se transmet par voie aérienne, lorsqu’une personne infectée éternue, tousse ou respire, son taux de mortalité est de 1% loin de celui de SRAS qui est de 10%. N’empêche que devant cette maladie qui se propage à grande vitesse, toute la planète est en état de guerre sanitaire.
Dans cette guerre, les Comores semblent encore en retrait.
« Comment le secrétaire général Jean Yousouf du ministère de la Santé peut-dire que son département était diligent quant à l’initiative consistant à attirer l’attention de tous sur les dangers potentiels d’une telle calamité et à faire connaître les précautions pour se protéger quand nous savons qu’il a fallu attendre un mois après le commencement de l’épidémie le 28 janvier que le dispositif de scans thermiques a été mis en place ? », commente un commerçant de Moroni.
Pour une maladie dont la phase d’incubation est de 14 jours en matière de risque de contamination, à en croire le secrétaire général, l’une de mesures ahurissantes a été de signifier aux Comoriens désireux de retourner au bercail de rester pendant 14 jours dans un centre de confinement à l’étranger avant de revenir à Moroni.
Pour l’Union des Comores, à l’instar de ce qui s’est passé avec le cyclone Kenneth, il y a toujours de la place pour l’improvisation, l’amateurisme et l’incompétence.
Dans un contexte de panique généralisée où les représentants locaux de l’OMS mettent en garde contre les dangers d’une contamination massive, faire en sorte que le virus n’atteigne « les pays dont les systèmes de santé sont les plus faibles », reste la grosse problématique de l’épidémie.
En attendant que les experts puissent faire le point sur la recherche et le développement de vaccins et de traitements contre le coronavirus, ils sont unanimes pour soutenir que si le virus atteint l’Afrique, l’épidémie sera hors de contrôle.
De leur côté, les autorités sanitaires du pays déclarent avoir mis en place les moyens pour enrayer la contagion.
« Je suis dans le département de la Douane à l’aéroport. Quand je suis là-bas, je constate que le corps médical et la salle de confinement sont là. Et cela masque de protection recouvert au visage, les passagers se laissent prendre la température à l’aide d’un thermomètre thermique, un rituel courant à l’entrée de lieux publics, ports et aéroports dans le reste du monde», a expliqué Omar qui debout donnait l’impression d’un travailleur humanitaire.
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