A l’occasion de la fête du travail, la Confédération des Travailleurs Comoriens (CTC) et des organisations de la société civile ont fait une déclaration commune sur «la démocratie, l’état de droit et les mesures économiques en rapport avec le cyclone KENNETH». Ils ont présenté 14 doléances après les constats établis. Par BIM
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«Les dirigeants et militants des organisations syndicales affiliées à la CTC, dirigeants des organisations professionnelles agricoles (pêches, élevages, environnement, agriculture, transformation et conservation des produits vivrières et commercial), les responsables et militants des organisations de la société civile » ont publié une déclaration commune, à l’occasion de la fête du travail. Des constats depuis l’indépendance des Comores, des exhortations à améliorer la situation socio-économique, le rejet de la ponction des 10 % et surtout 14 demandes touchant allant de la catastrophe naturelle récente, en passant par les questions de gouvernance, de progrès social, ou encore de l’apaisement politique jusqu’à l’interpellation des forces de l’ordre et de la société civile.
L’après Kenneth
Deux revendications formulées et qui semblent désuètes. Ils demandent d’une part « une évaluation rapide des dégâts occasionnés par le cyclone Kenneth dans le monde agricole avec une implication effective des associations et groupement d’associations du secteur agricole». Un premier rapport est déjà établi et une enquête approfondie doit être lancée sous peu.
Et d’autre part un engagement «des procédures régulières pouvant permettre le pays d’avoir accès à la mobilisation des ressources financières nécessaires dans le cadre de la solidarité internationale afin d’endiguer les effets pervers du cyclone qui risque d’affecter notre économie plus longtemps».
Pour une bonne gouvernance
Il est question des administrations publiques, tant dans le recrutement que la gestion des différents statuts évoluant au sein des structures administratives et des textes les régissant. Ils attendent du « gouvernement de respecter et de faire respecter la loi portant statut des fonctionnaires en matière de recrutement à la fonction publique finir avec le clientélisme et de procéder au dégèle de la carrière des fonctionnaires et agents de l’état», «de procéder à la régularisation de la situation administrative et financière des agents contractuels et bénévoles ayant servi plusieurs années dans l’administration » et «de rendre la loi de la fonction publique applicable en adoptant les textes portant conseil supérieur de la FOP, la commission paritaire et le conseil médical ».
Côté progrès social
C’est aussi l’occasion de mettre en avant des sujets sur le progrès social en souffrance. Le cas du SMIG et de la revalorisation des retraites.Le gouvernement doit « réunir les conditions nécessaires pour faire adopter le texte fixant le SMIG par le CCTE et sans délais et faire du dialogue social tripartite une pratique acceptée par tous » et « engager un processus pour l’amélioration des conditions de vies des retraités par la prise en charge des cotisations non versées à la caisse de retraite dans le respect de la recommandation 202 de l’OIT relative aux socles de protection sociales».
Apaiser et dialoguer
Sur le plan politique, exécutif comme opposition sont invités à l’apaisement et au dialogue. « Au gouvernement de prendre les mesures d’apaisement permettant d’engager un dialogue politique inclusif pour une paix durable dans le pays », « de mettre fin aux interpellations à caractère politique et aux résidences surveillées des responsables politiques et militants de l’opposition et de mettre fin aux juridictions exceptionnelles qui poussent plusieurs compatriotes à l’exil politique ». Quant, « à l’opposition politique (elle doit) faire preuve de retenue et l’encourageons à des démarches pacifiques pour un dialogue politique apaisé ». Et «aux partis politiques dans son ensemble d’éviter les propos de nature à compromettre la paix civile».
Aux corps intermédiaires la défense de l’intérêt général
La déclaration interpelle les forces de l’ordre et la société civile pour veiller à la défense de l’intérêt général. « A l’armée et aux forces de sécurité de jouer pleinement leur rôle républicain et de s’abstenir à toute instrumentalisation » et «à toutes les organisations syndicales, socioprofessionnelles, les associations de défense des droits de l’homme et l’ensemble des organisations de la société civile pour plus de solidarité et d’indépendance pour qu’elles puissent jouer pleinement le rôle d’observatoire de la démocratie, de l’état de droit et du bien-être ».
L’ultime requête s’adresse à la communauté internationale , une classique: « l’accompagnement de la communauté internationale de mieux outiller la société civile comorienne afin de jouer pleinement son rôle en toute indépendance».
Un catalogue de bonnes intentions de la part d’un monde syndicale qui peine à mobiliser et à fédérer les travailleurs derrière des revendications légitimes.
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