Kenneth, la tempête tropicale a marqué les esprits de la population et surtout le paysage des Comores. Elle laisse derrière elle, trois morts, 20 blessés légers et beaucoup de dégâts fort heureusement matériels. La réactivation du plan national de contingence a permis de réduire l’impact de la tempête. Par Ali Mbaé
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Une journée noire pour l’ensemble des îles Comores. Tout a commencé depuis la soirée du lundi. La direction de l’ANACM a annoncé une tempête tropicale. le désormais fameux Kenneth. Mardi, dès les premières heures les dispositions commençaient à être mises en place. Les autorités se rassemblent. Le doute est levé. Un cyclone est imminent. Le nord de Ngazidja est placé en alerte orange pendant quelques temps avant de virer à l’alerte rouge. Le plan contingence est lancé. Des équipes sont déployées dans cette zone jugée dangereuse.
Tout le monde attend avec angoisse Kenneth. 13h, la direction change. Ça ne concerne plus seulement le nord. Alerte jaune dans tous le pays. À 17h, l’atmosphère a complètement changé. L’après midi ressemble à un minuit. Le noir a envahi tout le ciel. Il était presque impossible de pouvoir identifier une personne à 5 mètres. Une pluie torrentielle prend les devants à Moroni. Peu de temps après, l’on apprend que le digue de la ville de Fumbuni dans le Mbadjini a explosé. La mer a inondé certaines maisons. Les jeunes avec des petits moyens essayaient de limiter les dégâts en attendant le secours de la COSEP.
A Mutsamudu et à Moheli, des arbres sont déracinés. Le nord d’Anjouan aussi connaît une situation menaçante.Oiani, Mutsamudu le vent et la pluie ne s’arrêtaient pas. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voyait un petit bateau en détresse. L’on apprendra plus tard qu’il y avait “4” personnes à bord et qu’elles ont échappé à la mort.
À 20h, le ministre de l’intérieur et le colonel Ismail Mouigni Daho rappellent en urgence les journalistes. Une autre mauvaise nouvelle est évoquée. Ca y est. Il arrive. ” Dites aux gens de ne pas sortir chez eux. Il faut rester calme et contactez la sécurité civile dès que vous vous sentirez en danger. Dès 21h, les dégâts commenceront “, informe Ismail Mouigni Daho. Aux environs de 22h, la situation a complètement changé. Le vent soufflait très fort. Une scène inimaginable. Les arbres tombés ont barré les routes dans la capitale Moroni, d’autres sur des maisons et des véhicules.
La situation devient de plus en plus difficile.
Les équipes de la sécurité civile s’activent et sont très sollicitées. D’une minute à l’autre, les gens sont évacués. Certains sont envoyés dans les mosquées et dans les foyers de la ville, d’autres sont amenés vers le siège de la sécurité civile et d’autres finissent au Retaj. Des familles, des mères, des pères, Des enfants, des gamins et des gamines, de 1 mois sont tous acheminés dans des leiux plus sécurisés. Et toujours, la pluie qui tombe en continu et le vent qui souffle.
La nuit semble être longue. Les dégâts sont nombreux. Des écoles, des maisons, les domiciles, des boutiques, les stades, certaines administrations publiques sont plus ou moins fortement endommagés.
C’est aussi l’occasion du déploiement en grande nature du plan national contre les catastrophes naturelles. Des procédures sont vites mises en place pour faire face aux épreuves. La mobilisation de toutes les ressources, la prévention et surtout l’information de la population a contribué à réduire les dégâts.
Pour rappel, le dernier cyclone aux Comores remonte à 1958. Avec Kenneth, les Comores déplorent 3 morts et 20 blessés. On se souvient qu’il y a quelques jours, la Mozambique a déploré des centaines de morts suite au passage d’un autre cyclone.
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