Impliqué dans la vie politique depuis 19 ans, Said Larifou, candidat à l’élection présidentielle propose «un Plan Marshall», compte sur la population pour sécuriser les élection et fait de l’éducation sa priorité avec 24 000 formations et 3 millions de prêt pour chaque projet individuel et organisera des états généraux de la justice. Propos recueillis par Ali Mbaé
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Masiwa: Pourquoi avez-vous choisi de vous porter candidat aux prochaines élections?
Said Larifou: La décision n’est pas un choix de circonstance, ni un hasard. Je suis un homme engagé pour les Comores. Mon combat pour la démocratie, pour le bien être de la population dure depuis 19 ans. Je suis présent et impliqué dans la vie politique et sociale. Je me suis impliqué à fond avant et pendant les assises. J’ai soutenu aussi le referendum. Aujourd’hui je veux traduire les recommandations faites par le peuple. Je suis en harmonie avec mon combat.
Masiwa: Vous craignez un hold-up électoral, que proposez-vous pour la sécurisation des élections?
S L: La culture de triche et de fraude des élections est devenue par malheur comme une coutume. toutefois, cela ne demeure pas une fatalité. Nous vivons actuellement une situation exceptionnelle et historique. De mon engagement, je le dis, qu’en aucun cas, je ne permettrai à personne de voler l’espoir des comoriens. Cette situation peine à durer et il faut que ça cesse. Si entre temps nous avons décidé d’organiser des élections anticipées, ce n’est pas pour assouvir l’ambition d’un homme, mais c’est promouvoir une vraie émergence de notre pays, disposer des bases pour un développement durable. Toutefois, celui qui tentera de mettre des dispositifs de vol pour nous détourner de cette volonté des comoriens, assumera une lourde responsabilité car on ne le laissera pas faire.
Nous avons des hommes, des femmes et une jeunesse disposés à nous accompagner dans cette lutte acharnée. Donc on est disposé nous aussi de défendre leurs droits pour qu’on ne continue pas d’abuser de leur générosité, de leur patriotisme et de leur amour pour notre pays respectif. Ces citoyens qui peinent à subsister méritent bien meilleur que ce qu ils sont entrain de vivre. Ils vivent dans la précarité et dans une indigence intolérable.
Masiwa: Justement en parlant des jeunes, vous leur proposerez quoi pour sortir du chômage?
S L: La jeunesse comorienne a toujours été ma priorité absolue durant le long carrière politique. Je me suis toujours engagé aux cotés des jeunes comoriens. La souffrance de cette jeunesse m’écœure. Ceux qui vivent ici et ceux qui sont dans le monde entier, emprisonnés ou détenus dans les différents coins du monde. Et je me suis battu sans attendre rien en retour pour eux. L’histoire en aura son mot à dire sur ce que j’ai avancé.
D ailleurs, j’ai sur moi un grand projet que j’ai réservé pour ces jeunes une fois élu chef président. Un grand projet qui s’appelle le plan Marshall. L’avenir de notre cher pays dépend de ces jeunes délaissés sans aucune assistance de l État. C’est pourquoi, j’ai choisi de mettre en lumière un projet très ambitieux. 24 mille formations seront à la portée des jeunes. Une fois terminée la formation chacun d’eux percevra près de 3 millions pour se créer un emploi. Il remboursera 5 millions après 15 ans pour assurer la continuité du projet. Donc, 3 millions pour financer le projet individuel et 2 pour la formation. La totalité est de 117 milliards pour 5 ans de mandat.
Pour le sport, dans les 220 villages de la grande Comores, chacun aura un stade et cela dès la première année de mon mandat.
Masiwa: quelles sont les priorités de votre programme?
S L: Le ministre premier sera chargé de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et du sport. L’éducation sera gratuite dans tout le processus scolaire et universitaire dès la prochaine rentée qui sera d’ailleurs différée de 3 mois pour mettre en place ce dispositif. Cela s’ajoutera au plan Marshall que j’ai expliqué ci-dessus.
Sur le volet de la justice, on organisera dans les plus bref délais des états généraux. Les chefs des juridictions seront des magistrats mais élus. Des moyens humains et financiers seront à leur disposition pour assurer leur indépendance.
Masiwa: Quelle lecture faites-vous de la présence de Moustadroine dans les meeting?
S L: D’abord, c’est intolérable et inadmissible. Le candidat Azali Assoumani n’a pas pris congé. Il continue de bénéficier des mêmes dispositifs. On n’est pas dans une république bananière. Pourquoi ce mépris, cette arrogance et ce manque de respect envers les comoriens? Nous allons saisir la cour suprême. Nous allons appeler les comoriens à manifester pour que le monde entier sache ce qui se passe. On est en 2019, on n’est pas aux années 60. Nous sommes prêts à aller à l’affrontement pour la démocratie.
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