« Pourquoi respecter la loi, alors que nos gouvernants ne la respectent pas ? » Telle est la question que nous nous posons constamment. Enfreindre la loi est devenue la chose la plus futile aux Comores, en commençant par les mineurs jusqu’aux plus âgées. La justice ne joue-t-elle pas son rôle ? Oui et non, puisque ce n’est ni les procès ni les condamnations qui manquent. Alors pourquoi cette anarchie ?
Ce ne sont pas les interrogations qui font défaut, mais les réponses et les solutions à adopter.
La culture d’impunité et l’ignorance ont bel et bien pris place : « Zabari pvoko ngamdjo fungwa ni fungulwa » telle-est la phrase favorite de ceux qui enfreignent régulièrement les lois aux Comores. Paradoxalement, un autre adage est répété par un grand nombre de ceux qui ignorent complètement les lois «Nul n’est censé ignorer la loi ».
La sensibilisation dès le bas âge doit être une priorité, car c’est en connaissant les lois qu’on les respectera.
Sensibilisons les gens à travers des émissions radio, la télévision nationale, internet, des conférences, des procès forains ou fictifs et j’en passe, afin que les citoyens se familiarisent avec le droit et la justice. Cette dernière, qui est une institution notable au sein d’un État de droit, est aujourd’hui censée mettre les citoyens en confiance et non les mettre dans le doute. Parfois même, les justiciables préfèrent se faire justice eux-mêmes ou laisser le soin au bon Dieu, jusqu’au jour où il n’y aura justice que la sienne.
Les Comores se sont vantées pendant plusieurs décennies comme étant un pays stable où la paix et la sécurité y règnent. Mais regardons de près la situation qui y prévaut actuellement : les règlements de compte et les meurtres ne cessent de croître. On arrive à un point où ça ne choque plus.
Pendant que certains avancent que le pays se développe, d’autres affirment que le développement et l’émergence ne passent pas par un taux élevé de crime, mais avec des changements très considérables.
Commençons par respecter la loi, les choses iront peut-être mieux.
Que Dieu bénisse l’Union des Comores !
HASSANE Oussoufa (Nizam)
Etudiant en Master de Droit à l’Université des Comores